jeudi 4 mai 2023

Sortie nature avec les petites sections 2 de la maternelle du Lycée français Charles De Gaulle d'Ankara

 

Ce jeudi 4 mai, la classe de petite section PS2 est sortie en banlieue d'Ankara, une heure de bus pour arriver dans les premières montagnes au nord de la ville. Une seule heure pour aller explorer le monde des renards, des sangliers, des ours et des loups. Oui, à une heure du centre ville il y a tout ce beau monde. Bon, c'est vrai, on ne les a pas vus mais on est allé chez eux et on a bien vu leurs traces de passage, on va vous raconter un peu tout cela :

On a d’abord pris le bus pour traverser la ville et attraper l'autoroute d'Istanbul. On a pris la première sortie en direction de Güdül et après le village de Çeltikçi au niveau d'une petite forêt d'arbres tordus nous nous sommes arrêtés. C'était la forêt des écureuils mais nous n'en avons vus que deux. Il y en a beaucoup quand on fait moins de bruit, en cherchant bien, on a compris pourquoi ils vivent là. Il y a plein de glands à manger et les arbres sont troués pour faire des abris. On a fouiné partout et on a trouvé aussi des fleurs de plein de couleurs et de formes différentes, des abeilles, des fourmis, des scarabées, des oiseaux, des champignons, des grillons, plein plein plein, ça grouille de vie.

On a quitté la forêt des écureuils pour aller vers la colline des renards mais il y avait plein de kilomètres alors c'était très très long. Heureusement, il s'est passé beaucoup de choses en chemin. On a traversé une rivière, heureusement, il n'y avait pas d'eau mais il a fallu grimper. Puis on a commencé par entendre des cloches, on pensait trouver des moutons, la maîtresse a dit non, c'est des vaches. Quelques minutes plus tard, entre les branches des petits arbres on a vu arriver des grosses bestioles, la maîtresse avait raison, elle a toujours raison la maîtresse. 




Il y avait un berger, une bergère et 70 vaches. La bergère nous a expliqué que ce sont des vaches pour avoir du lait et qu'ils font avec du yaourt. Elle nous a dit aussi qu'ici, il y plein de grosses bêtes sauvages, des cerfs, des sangliers, des loups et des ours. Alors, c'est fini, on ne traîne plus derrière, on reste groupé. On est arrivé au pied de la colline des renards et là on est tombé sur un os, on aurait dit comme un casque à mettre sur sa tête. En y regardant d'un peu plus près, il y avait des écailles. C'est un morceau de tortue. On a pensé que c'est peut-être l'ours qui a ouvert la tortue pour la manger.

Les renards avaient leur maison au milieu de la colline, on a du grimper et ça montait fort. Arrivé chez les renards, il y avait un tas de sable énorme et un trou, c'est là qu'ils vivent. On ne les a pas vus parce que le jour, ils dorment et en ce moment, il doit y avoir des petits.


Au milieu de la colline, on a décidé de faire une course pour savoir qui serait le premier en haut, tout le monde est monté très très vite. La-haut, c'était plat et c'est là que viennent les sangliers pour retourner la terre et chercher des petites bêtes ou des racines pour se nourrir. Ils avaient fait de grands trous avec leur museau. On a même retrouvé le crâne d'un d'entre eux. Ils ont des grandes dents, un peu comme les défenses des éléphants. Celui qui l'a mangé n'avait vraiment pas peur. Sur l'os du crâne, on a vu des traces. C'était les traces des dents du loup qui l'a dévoré. 
 
 

Comme ça faisait des heures que l'on marchait, on avait faim. Ça a été plus vite pour descendre que pour monter sur cette colline des renards. En bas, il y a une source, c'est là que l'on a construit la cabane pour manger. Tout autour, il y avait des oiseaux, des grenouilles, des scolopendres, des fourmis et des bouses de vaches, c'était bien. 

On était bien là, on s'est reposé dans la cabane après avoir mangé, on a joué un peu avec l'eau, on a essayé d'éviter les bouses de vache puis les vaches sont venues boire à la source, ça faisait beaucoup de monde autour de la source.


Voilà, on a passé quelques heures dans la nature pour voir le printemps, ses fleurs et ses animaux, pour sentir des odeurs de la campagne, pour entendre des oiseaux de passage, pour mettre nos mains dans l'eau froide de la source et nos chaussures dans les bouses de vaches.
Pendant le retour à Ankara, tout le monde a dormi dans le bus sauf le chauffeur. 


 

4 commentaires:

  1. Merci de nous avoir fait partager ta passion avec nos élèves

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    1. Merci, quand on a une passion, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on essaie de la transmettre ;-)

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  2. J’ai lu ce beau texte avec beaucoup de plaisir. Merci à toute l’équipe qui a introduit et a fait aimer à ces petits choux la nature. Mon petit fils Can était parmi eux et il va certainement me raconter cette excursion avec beaucoup d’émotion. Merci

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    1. Oui, Can va surement vous raconter ce qui pour eux a été une grande aventure, je l'espère, merci de votre message.

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